PRECAMPAGNE - Marc BERNIER

Publié le par Philippe SIMON - HA

HAUT-ANJOU - Politique - Publié le 21 Septembre 2006
Marc Bernier “pour” la réforme des régimes spéciaux

Tandis que pointe à l’horizon les législatives de 2007, sa dernière réunion publique cantonale, Marc Bernier l’a tenue à Château-Gontier à la salle des fêtes, où il a dressé un bilan de l’action parlementaire. Le Haut Anjou a interviewé le député de la circonscription sur des sujets d’actualité.

La fusion G.D.F.-Suez, une bonne chose ?
Il faut attendre que le débat démarre à l’Assemblée Nationale. Au mois de juillet, j’étais assez réservé sur la fusion. On a eu assez d’éléments convaincants, notamment en ce moment, pour nous expliquer que même à 34% l’État, il y a une minorité de blocage. Ce qu’il faut garantir ce sont les prix d’électricité, or ils sont fonction du coût du pétrole. Quant aux manifestations dans la rue on peut les respecter, mais cela n’a pas été un raz de marée, et puis ce n’est pas la rue qui commande. On fait peur aux salariés de Gaz de France alors que leur statut sera toujours conservé. Par soutien gouvernemental je suivrai.

Êtes-vous pour la réforme des régimes spéciaux sur la retraite ?
Je suis partisan. J’ai participé grandement à la réforme sur les retraites. Avec un certain nombre de députés, on avait regretté de ne pas être allés jusqu’au bout. On était limité par le temps, parce qu’on voulait que la loi passe avant les vacances, et on était déjà en juillet. Si on avait proposé la réforme sur les régimes spéciaux, on serait arrivé en septembre. On avait dit qu’au bout de cinq ans on remettrait les pendules à l’heure. Quand on voit les disparités qui existent entre les régimes, il est normal que les régimes spéciaux rentrent dans le régime général, avec le même temps de cotisations. Et puis surtout parler de la pénibilité des métiers. Partir plus tôt en fonction de la pénibilité et pas en fonction d’acquis sociaux. Un conducteur de TGV n’a plus rien à voir avec le chauffeur d’une machine à vapeur d’il y a 50 ans. C’est une question d’équité. Je pense que les Français sont capables de comprendre. Je suis pour tenir le langage de vérité. On voit bien de toute façon que les régimes des retraites ne peuvent pas s’équilibrer actuellement.

Que pensez-vous du projet de réforme prévoyant le renforcement du pouvoir des maires concernant la prévention de la délinquance ?
«Ce qu’il faut bien différencier, c’est le rôle du maire et le pouvoir du maire. Le pouvoir de police du maire existe. Le rôle du maire, c’est l’écoute de la population. Le projet de loi concerne les villes de plus de 10 000 habitants. Donc ce n’est pas la peine de dire qu’on va transformer les maires en shérif, ils sont déjà dans leur rôle de maire en relation avec la gendarmerie pour détecter les délinquants. Je crois que c’est ce climat de confiance, qui fait que le taux de délinquance, par exemple en Mayenne, est peu élevé.

Sur les O.G.M. votre position a-t-elle évolué ces derniers mois ?
Non, je pense qu’il faut maintenir la recherche comme je l’avais déjà dit. On ne peut pas être contre la recherche, mais en même temps il faut arrêter de faire des expérimentations dans les champs. Il faut faire ça de manière confinée dans les laboratoires ou sur des terrains où on peut être sûr qu’il n’y aura pas de contamination, afin d’éviter la colère d’agriculteurs ou défenseurs de l’environnement. Ceci dit, je suis pour l’expérimentation pour trouver notamment de nouvelles cultures qui soient adaptées à la sécheresse. Les O.G.M. cela a toujours existé.

A quelques mois des législatives, la campagne a commencé, quelles seront vos priorités ?
Non, je continue mon travail comme je le fais depuis cinq ans. La campagne, c’est l’année prochaine. Je n’ai pas encore réfléchi à mon programme, mais il s’appuiera sur les perspectives de l’U.M.P. liées aux présidentielles. Au niveau local, c’est toujours la défense des territoires ruraux, de l’emploi, et les jeunes.

La maison de l’emploi en Mayenne a un an, quel bilan en tirer ?
On est dans les 174 maisons de l’emploi de France. J’étais à l’origine de la réunion préparatoire. Ce qui est intéressant, je crois c’est ce guichet unique qui permet aux demandeurs d’emploi de trouver un interlocuteur, cette obligation qu’ont l’ANPE et l’Unedic de travailler ensemble dans des délais raccourcis, et surtout qu’il y ait un tuteur qui encadre le demandeur d’emploi, qui voit tous ceux qui touchent les minima sociaux, tous ceux qui sont en chômage de longue durée. Les chiffres sur la Mayenne sont en train de fondre, notamment chez les jeunes puisque sur la partie sud du département, il y a - 11,1% de chômage chez les jeunes de moins de 25 ans cette année depuis juin. C’est un des outils efficaces de la réforme Borloo sur la cohésion sociale.

Pendant l’été, vous vous êtes accroché avec Élisabeth Doisneau, concernant le pôle d’excellence de Senonnes. Quels sont aujourd’hui vos rapports avec elle ?
Ses propos m’ont un petit peu agacé. Qu’elle soit contente qu’il y ait un pôle d’excellence à Senonnes, je conçois mais qu’elle se soit targuée d’en être à l’origine, non. Voilà pourquoi j’ai voulu remettre les pendules à l’heure... Je respecte mes adversaires mais je ne sais toujours pas si elle sera candidate (ndlr : lire H.A de la semaine dernière.

Philippe Simon

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