 Les militants du parti socialiste seront appelés à voter pour désigner celui ou celle qui représentera le P.S. lors de la prochaine élection présidentielle. Le premier tour aura lieu le 16 novembre. Nous avons demandé son point de vue à Linda Bruneau candidate du P.S. pour les prochaines élections législatives dans la circonscription de Château-Gontier.
Vous soutenez la candidature de Ségolène Royal, pour quelles raisons ?
Tout d’abord elle a une autre manière d’écouter les gens. C’est aussi et surtout quelqu’un qui dit ce qu’elle va faire et qui fait ce qu’elle a dit. Depuis 2004, elle a mis en œuvre dans sa région une véritable démocratie participative et les résultats sont là. Enfin je pense que c’est la candidate qui pourra le mieux rassembler la Gauche pour battre la Droite.
Que pensez vous de cette campagne interne au P.S. ?
J’en suis très fière. Je pense que le P.S. est un parti où on débat beaucoup et c’est tant mieux. J’ai beaucoup appris des débats télévisés et des réunions organisées dans le département. Il vaut mieux se dire les choses maintenant. Cela permet de mieux se rassembler après.
Vous faites partie de la section du P.S. de Château-Gontier. Quelle est la tendance?
Sur les personnes qui se sont exprimées, les avis se partagent entre Ségolène Royal et Laurent Fabius. Monique Doumeau, notre secrétaire de section, s’est prononcée par exemple pour Laurent Fabius.
Vous êtes conseillère municipale de Château-Gontier et vous avez été élue sur la liste du maire. Votre candidature sous l’étiquette P.S. pose-t-elle un problème dans la mesure où Philippe Henry est de sensibilité centriste?
Je n’en ai pas encore discuté avec lui, mais notre accord ne va pas au delà des frontières de la ville et du Pays de Château-Gontier. On a un projet commun qu’on mènera à son terme jusqu’en 2008. Mais notre vision du département et de la France est différente.
Mais vous êtes quand même en accord avec lui au niveau de la politique locale ?
Je suis en effet totalement solidaire de l’action municipale car elle est fidèle au projet qu’on a travaillé en commun en 2001.
Comment envisagez vous la campagne pour les législatives ?
Ce sera d’abord une campagne collective avec les candidats des deux autres circonscriptions et l’ancienne candidate sur le sud-Mayenne Nadine Menn pour s’inspirer de son expérience. Ce sera également une campagne avec nos partenaires de la Gauche. Je suis certes candidate socialiste mais je me place avant tout dans une dynamique d’union de la Gauche.
Est-ce à dire que vous pourriez faire les frais de cette union ?
Je suis profondément convaincue par cette dynamique. Si donc, à un moment donné, je n’étais plus titulaire mais suppléante, je n’aurais pas l’impression d’en faire les frais.
Quel thème vous tient particulièrement à cœur?
On en discutera tous ensemble mais j’ai envie d’être dans cette campagne la porte parole de toutes les personnes qui n’ont pas la possibilité de s’exprimer et je pense notamment aux plus démunis d’entre nous. Je pense aussi aux jeunes, aux femmes et aux jeunes mères. Je suis une jeune maman et je sais ce que c’est que d’être confrontée aux réalités du quotidien.
Yannick Mahier |
